Jennyfer Mourroux

Photographie animalière

Photographie animalière

 

“La nature a ce pouvoir d’effacer l’existence même d’un individu pour lui offrir la place de spectateur”

Prélude

Tout commence dans un parfait silence.
Les sens aux aguets, j’arpente la nature pour tenter de comprendre sa complexité.
De l’infiniment petit à l’infiniment grand, la beauté s’immisce partout. Tout est propice à la contemplation.
Cette beauté, je l’emprisonne dans mon boitier car un jour elle ne sera peut-être plus.

Alors, pour témoigner de la vie qui nous entoure, je passe des heures dans la nature qui semblent effacer la notion du temps.
Un rayon de soleil, un envol d’oiseau, un fragment de ciel, la photo est une manière d’appréhender la vie avec tendresse et poésie.
Et dans un monde qui tend à vivre dans le brouhaha des grandes villes, dans le rythme insoutenable d’une société de consommation vouée à la perdition, je tâche de me rappeler. Rester connectés au vivant pour faire entendre ceux qui ne peuvent s’exprimer et que nous devons protéger.

Techniques d'approche utilisées

Peu importe la méthode, ce qui prime, avant toute chose, c’est le respect du vivant. Même en faisant de notre mieux, nous sommes bien maladroits. Car humains avant tout. On a pris la mauvaise habitude d’évoluer dans la nature en conquérants. Et le constat accablant est que lorsque l’on veut se faire discret, nous nous rendons compte à quel point nous sommes bruyants et malhabiles.

Notre premier travail, pour essayer de devenir presque invisibles, c’est d’apprendre à connaître la nature pour savoir comment l’appréhender.

La billebaude

La billebaude est une approche qui se fait en mouvement. C’est donc nous qui allons à la rencontre de l’animal.

Elle se pratique en tenue discrète. On avance prudemment en limitant au maximum le bruit. Cette techique, je la pratique de trois façons :

  • Dans des lieux de grand passage, tels que les lacs ou bien les chemins de randonnées, afin de ne pas occasionner de dérangements.

  • Lors de mes repérages, c’est-à-dire lors de mes recherches d’indices de présences (crottes, plumes, nids, terriers, coulées, etc.)

  • Jusqu’à mon point de chute, là où je vais poser mon affût.

L'affût

L’affut photo est une pratique qui consiste à rester immobile dans un lieu, parfaitement silencieux, à l’abri des regards.
On se doit d’être invisible pour ne rien perturber.

On devient alors spectateur de la nature en la laissant défiler sous nos yeux.
Cette technique, je la pratique dans deux circonstances :

  • La première, lorsque j’ai repéré des indices de présence de l’animal et que je souhaite faire de nouvelles observations. Mon piège photographique me permet de mieux comprendre ses habitudes en amont.

  • La deuxième,  c’est lorsque mon coeur s’éprend d’une espèce précise, sans même parfois en comprendre la raison. Le martin-pêcheur étant le meilleur exemple, je passe effectivement plusieurs heures à l’observer.

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