Jennyfer Mourroux

Mes encadrements

Ma façon d’encadrer

Ethique et rénovation

Il était primordial pour moi de faire revivre un marché de l’occasion boudé par notre société de consommation. A l’heure d’aujourd’hui cette dernière n’est plus un modèle viable et il est urgent d’instaurer des changements.

J’ai donc décidé, à ma petite échelle, de mener à bien mes expositions grâce à des tableaux chinés dans les brocantes.

Au-delà du recyclage, j’affectionne le fait que ces objets ont eu une vie. Ils ont orné les murs de foyers. Qui sait où et combien de temps ? Et puis, ils ont fini entre mes mains car on ne voulait plus d’eux. Alors, je répare leurs petits défauts. Parfois même, je les laisse comme si cela devait faire partie de leur histoire pour la suite à venir. J’aime les façonner à mon image et travailler la matière. Sur ma première exposition j’ai pu choisir des encadrements en recomposé. A présent, je sélectionne uniquement le bois massif ou les cadres d’époque en bois avec moulures en plâtre.

Pour minimiser les produits chimiques, je n’utilise aucun décapant et je ponce tout manuellement. Mes atouts pour la rénovation sont l’huile de lin et les dorures à base de cire de carnauba. J’envisage pour la suite la dorure à la feuille d’or. Quant à la peinture noire, elle n’est pas d’origine végétale mais capture les formaldéhydes de l’air ambiant.

Je rénove entièrement les encadrements. C’est un travail conséquent qui demande du savoir-faire que j’acquière au fil des heures de pratique. Cette tâche est conséquente mais c’est avec amour et passion que je fais ce travail manuel. En quelque sorte, je les personnifie car je passe de nombreuses heures à les rénover et à me demander avec laquelle de mes photos ils pourraient s’allier.

Ce sont, d’une certaine manière, des pièces uniques, certes imparfaites, mais pour moi, c’est ce qui fait tout leur charme.